Rencontre avec Mr Mémé RIVIERE et Cyrille de la Maison du curcuma

C’est sous un joli soleil que je pars à la rencontre de « Mémé RIVIERE » alias Mr AIMÉ RIVIERE ainsi que de son fils Cyrille, dirigeant et exploitant de la « Maison du curcuma », sur les hauteurs de St Joseph, à la Plaine des Gregues.
Mr Mémé, expliquez-moi, pourquoi avoir choisi l’exploitation du curcuma ? 

J’ai repris l’activité de mon père, qui lui-même avait repris la relève auprès de son père. Et bien­tôt Cyrille et sa soeur repren­dront le flambeau.

Votre papa cultivait lui aussi du curcuma ? 

Oui en petite quan­ti­té, avec éga­le­ment des légumes qu’il reven­dait au mar­ché de st Paul. C’était en 1978.

Depuis que j’ai repris les terres et fais l’acquisition de nou­veaux ter­rains, j’ai éten­du les plan­ta­tions de cur­cu­ma. Mais, vous savez, sans aucune pré­ten­tion, c’est moi qui ai fait connaitre le cur­cu­ma de la Plaine des Gregues.

C’est aus­si mon père, rétorque Cyrille, qui a lan­cé cette célèbre fête annuelle, la fête du curcuma.

Pour ma part, dit Mr AIMÉ, il était indis­pen­sable de valo­ri­ser « le cur­cu­ma » à sa juste valeur, autant pour son par­fum culi­naire, que pour ses ver­tus médi­ci­nales. Ensuite, je me suis diver­si­fié, sur les agrumes, les Goyaviers et bien sur l’arrow-root.

Racine de curcuma cultivée à la Réunion 

Combien avez-vous d’hectares d’exploitation ? 

Nous avons 10 hec­tares pour le cur­cu­ma, 4 pour l’arrow-root, 3 hec­tares pour les goya­viers, et envi­ron 3 éga­le­ment pour les agrumes.

Que faites-vous des agrumes et goyaviers ? 

Nous fabri­quons prin­ci­pa­le­ment des confi­tures, sirops et vinaigres.

Et toi Cyrille ? Tu es en train de reprendre le flambeau, comme l’a fait ton grand père et ton père. Comment vois-tu l’évolution de la maison du Curcuma par la suite ? 

Respecter ce que mon père m’aura appris reste pour moi le plus impor­tant. Il aime nous faire par­ta­ger son expé­rience, et j’aime m’enrichir de son savoir-faire. Papa a plus de 40 ans dans le métier et ce qui est fou c’est qu’il a occu­pé tant d’autres fonc­tions en paral­lèle de celle-ci. Mon père est un vrai « bos­seur », je suis si fier de lui et de ce qui nous transmet.

Aujourd’hui on va dire que ma soeur et moi, sommes la ver­sion 3.0 de la mai­son du cur­cu­ma et grâce à inter­net et les réseaux sociaux, on peut faire connaitre nos pro­duits à tra­vers le monde.

D’ailleurs nos pro­duits se trouvent sur la pla­te­forme de « Amazon », nous sommes fier de voir nos pro­duits par­tir à l’autre bout du monde et pas for­cé­ment en Métropole.

Mr AIMÉ, Qu’est ce qui fait la différence de qualité entre un curcuma de la plaine des Gregues avec celui d’une autre région de la Réunion ou d’ailleurs. ?

C’est tout sim­ple­ment le ter­roir qui donne au cur­cu­ma cette qua­li­té. De plus vous savez, j’ai envie de vous dire que nous sommes « presque les seuls » à laver nos racines, pour ensuite les pas­ser dans un séchoir afin de gar­der toutes les ver­tus du curcuma.

Il faut savoir que lais­ser sécher le cur­cu­ma en plein soleil fera perdre toutes les ver­tus à sa racine, car elles craint les UV sur une longue expo­si­tion au soleil. D’ailleurs c’est pour cette rai­son que nous conseillons à nos clients de conser­ver leur cur­cu­ma à l’abri de la lumière.

L’arrow root en phase de séchage 
Curcuma en phase de séchage 
Combien il y a‑t‑il d’exploitants de curcuma à la Plaine des Gregues ?

Avant, nous étions nom­breux, plus d’une cen­taine, main­te­nant nous ne sommes pas plus de 6.

Combien de temps faut-il pour récolter le curcuma ? 

Il faut comp­ter en moyenne 2 ans.

Et à quel moment sait-on qu’il faut récolter ?

La récolte doit se faire quand toutes les tiges du des­sus ont tota­le­ment séché et qu’elles tombent à même le sol.

Comment se fait la Récolte ?

Tout se fait à la main et rien n’est auto­ma­ti­sé. C’est un dur tra­vail, d’ailleurs je pense que, dans les 20 années à venir, le cur­cu­ma dis­pa­rai­tra de la Réunion car les jeunes ne veulent pas faire ce tra­vail qui leur semble pénible.

Les vertus du curcuma 

Anti-inflam­ma­toire, il contri­bue éga­le­ment à la pro­tec­tion des arti­cu­la­tions, main­tient la san­té du foie, sou­lage les pro­blèmes de peau et tant d’autres choses…

Photo du Sirop de Curcuma sur fond de Lave
Quels sont les vertus du curcuma au-delà de l’aspect culinaire ? 

Il y en a trop … (rires). En voi­ci quelques-unes :

Les potentielles vetus médicinales du sirop de curcuma :

Le sirop de cur­cu­ma est géné­ra­le­ment recon­nu pour sou­la­ger les maux de gorge ain­si que les toux grasses. Il agit aus­si comme anti-inflam­ma­toire et aide à sou­la­ger les dou­leurs mus­cu­laires notam­ment. Le cur­cu­ma conte­nant de la vita­mine B6 et du magné­sium natu­rel­le­ment, il aurait aus­si un effet posi­tif sur le stress et l’anxiété.

Pourquoi appelle-t-on ce produit le « safran PEI » ? 

Bien évi­de­ment pour sa cou­leur que l’on com­pare avec le safran.

Curcuma en poudre 

Idéal pour la base de la cui­sine réunionnaise

Comment sont distribués vos produits ?

Principalement et avant tout, par le biais de nos visi­teurs qui sont en vacances ici, ensuite quand ils sont séduits par nos pro­duits ils passent direc­te­ment com­mande sur notre site.

Et main­te­nant il y a toi, François, avec qui nous sommes fiers de col­la­bo­rer sous l’enseigne MELGA.

Et l’arrow root alors ? Peu de personnes connaissent.
Pouvez-vous Mr AIMÉ nous en dire un peu plus sur ce rhizome ?

Je ne peux pas vous dire mieux, j’ai com­men­cé à tra­vailler l’arrow-root, qui était connu quand je pré­pa­rais ce que l’on appelle les « bon­bons la rou­route ». Un bon­bon « long­temps » qui est for­cé­ment sucré, d’où son nom « Bonbon la Rouroute »

Les vertus de l’arron-root

Une bonne diges­tion, c’est un rafrai­chis­sant, un bon cica­tri­sant pour les petites plaies, et dans la cui­sine on l’utilise prin­ci­pa­le­ment pour épais­sir les sauces mais aus­si pour les desserts.

Photo du Sirop de Curcuma sur fond de Lave

L’arrrow-root per­met la bonne diges­tion, c’est un rafrai­chis­sant, un bon cica­tri­sant pour les petites plaies, et dans la cui­sine on l’utilise prin­ci­pa­le­ment pour épais­sir les sauces mais aus­si pour les desserts.

Comment se consomme l’arrow-root 

En poudre prin­ci­pa­le­ment dilué dans de l’eau, du lait ou dans les sauces.

« Êtes-vous fièrement Réunionnais » Mr AIMÉ ? Et toi Cyrille ? 

Rires …. Bien sûr que nous sommes « Fièrement Réunionnais »

De notre « savoir-faire et de notre faire savoir »

Mr RIVIERE, Cyrille, François 

Merci pour ce moment de par­tage fami­lial , mer­ci à toi Cirylle pour ces moments de découvertes.

François

MELGA

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