Luigi est né à la Bretagne sur les hau­teurs de St Denis et à deux acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles repré­sen­tant la Réunion. Chauffeur- guide tou­ris­tique, Luigi arpente l’ile afin de faire décou­vrir aux tou­ristes cer­tains lieux mais sur­tout il détient une très bonne connais­sance dans le domaine de la flore. Toutes les fleurs et plantes de l’ile n’ont pas ou peu de secrets pour Luigi. Depuis le confi­ne­ment de 2020, son acti­vi­té était en stand-by total à cause de la pan­dé­mie. Amoureux de sa terre et de sa culture, il a déci­dé de reprendre le flam­beau sur la pré­pa­ra­tion du Massalé. “C’est mon grand-père étant enfant, qui a appris à faire le Massalé avec sa maman, qui m’a appris cette pré­pa­ra­tion ances­trale. Je tiens tout de mes ancêtres” me dit-il fièrement.

François : Pourquoi avoir repris le Flambeau LUIGI ?

LUIGI : Des amis et mon entou­rage me fai­saient sou­vent la réflexion que bien que pré­sents sur l’île, ils avaient du mal à trou­ver du « bon Massalé », et chaque fois qu’ils dégus­taient le mien, j ‘avais droit à des éloges sur ma pré­pa­ra­tion. Alors je me suis dit pour­quoi pas ? Au vu de mon acti­vi­té prin­ci­pale au ralen­ti il était impor­tant pour moi de « rebon­dir » Je ne touche pas à la recette fami­liale que j’ai apprise étant mar­maille et je res­pecte à la lettre la liste des ingré­dients à res­pec­ter (Cumin, Fenugrec, Graines de Moutarde noire et jaune, et Caloupilé). Bien sûr, j’ai mes petits secrets de pré­pa­ra­tion et de pro­por­tions (dit-il der­rière un sou­rire timide).

François : Est ce que la torréfaction fait partie de tes secrets ?

LUIGI : Chaque épice est tor­ré­fiée sépa­ré­ment. Certaines demandent une tor­ré­fac­tion assez longue, et d’autres moins. Une chose est sûre, si on met toutes les épices en même temps lors de la tor­ré­fac­tion, le résul­tat est simple, « CA BRULE » et le par­fum n’en sera qu’im­pac­té. La seule pointe de tech­no­lo­gie que j’utilise, reste le mou­lin élec­trique car le broyage manuel reste trop long. Je ne peux tra­vailler sur des grandes quan­ti­tés et sur­tout cela ne tran­sige abso­lu­ment pas le Massalé.

François : Luigi comment tu te fais tu connaitre ?

LUIGI : Principalement via les réseaux car même si mes méthodes sont ances­trales, la tech­no­lo­gie d’aujourd’hui reste un gros plus pour se faire connaitre (sou­rires).

François : Où peux t’on trouver tes produits ?

LUIGI : jusqu’à pré­sent comme je te disais c’est prin­ci­pa­le­ment via ma page FACEBOOK « Tradition Massalé » et j’ai aus­si le plai­sir de tra­vailler avec l’atelier d’Alexandra à st André qui elle ; les recon­di­tionne dans d’autres paquets joli­ment pré­sen­tés. Mais ma réelle satis­fac­tion est de tra­vailler avec MELGA qui me per­met de faire connaitre mon savoir-faire au-delà de la Réunion. Et je suis séduit du fait que le savoir-faire Péï dépasse nos fron­tières. Je suis heu­reux rien qu’à l’idée que cer­taines per­sonnes consomment mon pro­duit tout en étant à l’autre bout du monde.

François : Comment reconnaitre un Massalé de Qualité selon toi ?

LUIGI : « Un Massalé de qua­li­té ne doit pas être amer au gout ». Parfois vous pou­vez tom­ber sur un Massalé d’une jolie cou­leur rem­plie de par­fum au nez et on peut être déçu du goût, sur­tout si celui-ci a été trop tor­ré­fié, en effet car il va s’éventer beau­coup plus rapidement.

François : Luigi que représente pour toi 
« le Fièrement Réunionnais » ?

LUIGI : Je suis fiè­re­ment réunion­nais car j’aime ce que je fais et faire per­du­rer ce que j’ai appris de mes ancêtres reste pour moi un tré­sor, une richesse et une fier­té de repré­sen­ter ce que l’on m’a appris.

François : Quel est l’un de tes plats préférés ?

LUIGI : Le cabris Massalé reste mon grand coup de cœur dans la cui­sine créole, cha­cun à son coup de main pour cette préparation

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